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Sur la formation initiale
un important travail doit être réalisé. L’inertie de l’appareil de formation
porte une large part de responsabilité quant au décalage entre le dispositif de
formation initiale et les besoins du marché. Avec leur vision myope et les
coups d’accordéons qu’elles font subir au marché les entreprises portent
également une large part de responsabilité en particulier dans le secteur
informatique. Avec le schéma LMD qui se développe, l’enseignement supérieur à
besoin d’une vision raisonnablement stable à 3 ans pour effectuer les
ajustements à court terme (nombre de places disponibles après le Bac pour une
sortie dans 3 ans à Bac + 3 ), sans parler du temps nécessaire (l’inertie) à la
conception et à la validation d’un cursus universitaire.
En ce qui concerne les CQP,
il faut veiller à ne pas multiplier les titres et à brouiller ainsi, pour le
marché, la lisibilité de l’appareil de
formation. Il faut veiller aussi à ne pas multiplier les sous-spécialisations à
la durée de vie très temporaire et souvent véritable illusion marketing de
leurs concepteurs.
Pour améliorer la
lisibilité de l’appareil de formation initial comme continu, sur la base des
Référentiels Métiers et des Référentiels de Compétence, il faut définir des
parcours de formation reconnus comme équivalent et certifié comme tel par la
branche.
En ce qui concerne la
formation en alternance, notamment dans l’enseignement supérieur, c’est à la
fois une véritable opportunité pédagogique pour l’apprentissage de nos métiers,
et l’occasion de briser l’endogamie sociale de nos métiers. A ce titre la CFDT
ne peut qu’y être favorable.
Opportunité
pédagogique : l’ensemble des études conduites sur les jeunes salariés de
l’Ingénierie, du Conseil et des Etudes montrent qu’au-delà d’un apprentissage
académique, il y a la nécessité d’un apprentissage sur le tas, d’un compagnonnage
au coté de salariés plus expérimentés.
Opportunité de brassage
social : la formation par alternance permettant un véritable salariat des
jeunes en formation et des droits qui y sont liés (salaire, logement, retraite,
couverture sociale…) doit permettre à des jeunes de s’affranchir des
contraintes économiques pour mener des études longues dans des conditions les
plus correctes possibles. C’est aussi l’occasion de sortir du vivier naturel de
recrutement (école d’ingénieur et de commerce) qui est fortement explicatif de
l’endogamie sociale du milieu. Ce sera l’occasion lors de la sélection à
l’entrée de ces formation de pratiquer une discrimination positive explicite
(parité homme-femme, boursier…) ou implicite par la localisation géographique
des lieux de formation (choisir Cergy ou Villetaneuse plutôt que Paris I ou
Dauphine), l’origine académique des candidats (universitaire plutôt que classe
préparatoire).
Par contre la formation en
alternance induit des risques :
De non prise en charge réelle des salariés dans l’entreprise (tutorat,
accompagnement…)
D’une difficulté de la part des entreprises à accepter les
articulations entre temps de formation et temps de production et les
contraintes que le temps de formation fait peser sur le temps de production.
De la tentation de se créer une main d’œuvre à bas coût.
D’une pratique massive de non-embauche à l’issue de la période
de formation (on crée des postes sur mesure pour les jeunes en alternance, mais
il n’y a pas ensuite de débouché dans l’entreprise et/ou le secteur).
D’une tentation d’orienter l’appareil de formation vers les
besoins à très court terme des entreprises.
Sur le fond, il doit y
avoir un débat quand aux compétences nécessaires pour conduire sa vie
professionnelle dans les métiers des Etudes, du Conseil et de l’Ingénierie.
Pour nous s’il y a une ou
des nécessaires (« nécessaire » pour exercer concrètement le métier
ou plus prosaïquement pour se faire embaucher) compétences techniques souvent
pointues et rapidement évolutives (donc vite obsolète), il y aussi un arrière-plan
(« background » en anglo-saxon et « culture » en français)
technique et général à maîtriser.
En général les
« nécessaires compétences techniques » sont d’une acquisition rapide
(15 jours à 3 mois), mais d’une volatilité plus ou moins grande selon les
segments du secteur (l’informatique étant une quasi-caricature). Cette
volatilité est liée aux évolutions techniques, mais aussi des modes de
management, de l’environnement économique, des modalités de contrôle de la
production (certification, normalisation, processus qualité…), des évolutions
réglementaires ou légales (passation des marchés publics, judiciarisation des
risques de production…)
L’évaluation des
compétences techniques strictement nécessaires à un instant donné n’est pas en
soit une difficulté, l’attente du marché est mesurable via les offres d’emploi,
les spécification des appels d’offre. Il est plus difficile de se projeter dans
un avenir même assez proche (1 à 5 ans).
La question de la culture
générale ou de la culture technique les entreprises balayent le débat en
avançant la notion non définie d’adaptabilité. Pour nous c’est le point central
de la question de la formation initiale : nos métiers s’ils sont
généralement techniques nécessite néanmoins une solide culture à la fois générale
et technique pour deux raisons :
Les salariés de la branche
doivent s’adapter aux mutations de leurs activités et à l’évolution des
compétences requises en France et à l’international , dit
clairement les salariés de la branche sont en permanence menacé d’obsolescence
technique et doivent en permanence adapter ces compétences pour garder leur
emploi. Cela induit l’obligation d’avoir une approche suffisamment globale et
avec suffisamment de recul pour pouvoir être dans un processus continu de
formation.
D’un haut niveau de formation et
forts d’une grande expérience, ses salariés fournissent aux entreprises, aux
collectivités nationales et territoriales, aux associations, en France comme à
l’international des services de grande
qualité adaptés à chaque situation ; ils doivent être, en permanence,
capables de s’adapter aux différents contextes ; Les
métiers du Conseil, de l’Ingéniérie et des Etudes sont des métiers d’analyse et
de modélisation des processus de production des clients qu’il s’agisse ensuite
de concevoir des usines, des programmes informatiques, des schémas directeurs
ou du conseil. Bien que l’exercice des métiers soit de plus en plus formalisé,
il implique une capacité importante d’adaptation à la réalité du client,
d’écoute des utilisateurs ou du marché, d’abstraction (transformer la réalité
en modèle en études ou l’inverse en réalisation). Cela implique des compétences
non-formalisation qui relève d’une culture générale et non d’une formation
technique au sens strict.
Le danger du discours patronal est de centrer la formation sur des
aspects techniques directement exploitable (entendre facturable) par
l’employeur. Il faut arriver à une articulation entre le technique (et sa mise
à jour régulière) et le général (autant technique que général au sens strict)
pour garantir à chaque salarié de pouvoir maintenir son employabilité tout au
long de sa vie professionnelle.
Les revendications du Betor Pub CFDT en matière de formations
professionnelles :
L'analyse du
Conseil Syndical (format à imprimer)
L'analyse du Conseil
Syndical (format navigateur internet)
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Vous pouvez retrouver le Betor Pub sur Internet :
le
site du syndicat Bétor Pub CFDT
(mise à jour
15/01/2004)
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